5 Conseils pour Survivre en École d’Art

Bienvenue sur LeCarnetDigital.com ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute rejoindre ma formation gratuite qui vous donne des bonnes bases pour apprendre le DESSIN en autodidacte. Cliquez ici pour la télécharger gratuitement ! ☺️

On se pose souvent pas mal de questions avant et après avoir intégrer une école d’art… Ce métier est-il vraiment fait pour moi ? Est-ce que je ne ferais pas mieux d’abandonner tout de suite ? Mais avant de renoncer ou d’arrêter à sa formation artistique, prenez le temps de lire mon témoignage et quelques conseils pour survivre en école d’art !

 

Mon expérience en école d’art

En ce qui me concerne, avant de rentrer en école d’art, j’ai d’abord intégré un lycée spécialisé dans les arts appliqués à Paris. Ce fut une année très stressante pour moi, le soutien de mes amis et de ma famille m’a vraiment été d’une aide précieuse.

Lorsque j’ai pu intégrer Émile Cohl à Lyon, ma difficile expérience parisienne m’avait déjà bien préparée. Dans cette école, la concurrence est permanente : Les derniers de la promo sont exclus d’une année sur l’autre. Un climat plutôt difficile à gérer si l’on est assez sensible !

Pour ne pas trop subir cette pression constante, j’ai développé ma stratégie personnelle pour survivre en école d’art : Voici mes 5 conseils pour profiter au maximum de tous les enseignements et rentabiliser au mieux le prix de l’école, sans toutefois risquer le burn-out.

 

1. Oser tester de nouvelles choses pendant sa formation artistique

Si vous êtes dans une situation où vos notes suffisent pour passer d’une année sur l’autre, je vous conseille de ne pas vous acharner à obtenir la meilleure note possible absolument partout.

En vous permettant de lever le pied, vous pourrez trouver le temps d’oser tester de nouvelles choses. Le cadre scolaire vous laisse l’occasion de tout expérimenter et de progresser. Vous n’en aurez pas le temps dans le monde professionnel où il faudra savoir faire du mieux possible avec vos acquis !

 

N’oubliez pas que vous êtes là pour vous former, pour apprendre des choses, et pas pour avoir de bonnes notes. Contrairement à la technique, les notes ne vous serviront plus à rien dans quelques années !

 

2. Savoir privilégier ce qui est important pour notre apprentissage du dessin

Toujours dans la situation où vous passez facilement d’une année sur l’autre, je vous conseille de privilégier certaines matières.

Par exemple, si vous êtes spécialisé en dessin traditionnel, n’allez surtout pas sécher la 3D ! Vous devez faire le tri intelligemment pour passer davantage de temps là où vous êtes le plus en difficulté.

Servez-vous des exercices pour expérimenter des choses que vous ne maîtrisez pas bien. Peu importe si vous n’obtenez pas la meilleure note possible, l’important de tirer le maximum de bénéfices des enseignements !

 

3. Gérer son temps lorsqu’on apprend à dessiner

Il est très important de garder à l’esprit que le temps passé sur un dessin n’est pas proportionnel à sa qualité et à la note obtenue.

Tout se joue dans les 3 premières heures. Rien ne sert de passer 10 heures sur un détail si c’est votre composition qui ne fonctionne pas à la base. Et ce n’est pas parce que l’on y passera plus de temps que l’on va gagner en qualité.

Sauf si vous prenez plaisir à peaufiner un projet qui vous tient tout particulièrement à cœur, ne perdez pas trop de temps sur de petits détails.

 

4. Prendre soin de soi pour éviter le burn-out

Ce conseil tient du bon sens, mais je tiens tout de même à le formuler : Faites attention à votre santé physique et psychique !

Prenez garde à votre alimentation et à vos heures de sommeil. Certes, certains sacrifices sont faits de bon cœur, mais il ne faut pas s’oublier pour autant.

C’est le bien-être sur le long terme qui nous permettra de tirer le meilleur de notre apprentissage en école d’art 🙂

 

5. Se concentrer sur sa formation et non sur le classement en école d’art

Enfin, rappelez-vous que vous payez une formation. Les notes et le classement ne sont là que pour faire le tri. Une fois que l’on est dans la moyenne et que l’on passe d’une année sur l’autre, il ne faut plus s’en soucier !

S’il n’y a pas de problème financier, il faut continuer et aller jusqu’au bout, quitte à lever le pied pour ne pas faire de burn-out. Il faut prendre tout ce qu’on a à prendre. Se former avec toutes les possibilités que nous offre le cadre scolaire.

Et en cas d’échec, il ne faut pas dramatiser ! Personne ne vous demandera votre diplôme dans le monde professionnel, et encore moins votre bulletin de notes.

Si vous devez vraiment vous concentrer sur quelque chose, c’est sur votre book qu’il faudra passer du temps.

 

Je conclurai en disant que, pour survivre en école d’art, il faut s’investir dans l’apprentissage, et non pas s’investir dans les notes. Il ne faut surtout pas faire une croix sur notre formation artistique tant que cela reste notre passion.
Mais si l’école d’art ne te semble définitivement pas faite pour toi, n’hésite pas à t’intéresser aux formations en ligne, comme celle que je propose pour apprendre le dessin d’observation !

Retranscription du podcast

Bonjour à tous et bienvenue dans ce tout nouveau podcast !
Vu que le format avait l’air de vous avoir plu,je me réessaye à l’exercice. Du coup chaque semaine, vous aurez logiquement un article et un podcast et peut-être une vidéo en fonction de si j’arrive ou pas à être régulière.

Bref donc commençons tout de suite le sujet du jour. Alors aujourd’hui je voulais répondre à une personne qui m’a envoyé un mail pour m’expliquer qu’en fait elle était à l’Ecole Emile Cohl depuis quelques années et qu’elle avait très très mal vécu son année précédente et qu’elle était allée jusqu’au burn-out donc jusqu’à la dépression si vous voulez. Du coup elle se demandait si j’avais déjà vécu cette situation là et surtout est-ce que ça s’améliorait une fois dans le milieu professionnel. Alors c’est pas un sujet facile, donc je vais essayer de vous partager ma propre expérience, c’est vraiment la mienne, ça ne veut pas dire que tout le monde aura vécu la même chose mais j’espère que ça pourra peut être aider certains d’entre vous qui doute un petit peu de si le métier de dessinateur est fait pour eux, s’ils doivent continuer l’école ou au contraire s’arrêter et faire un métier peut-être plus classique où la situation financière est peut-être plus stable.

Déjà pour répondre à la première question est ce que j’ai été dans la même situation alors à l’école Emile Cohl, non par contre j’ai fait un lycée STI Arts Appliqués, il me semble que maintenant, c’est STD2A. En clair, c’est un lycée qui est spécialisé dans les arts appliqués. Vous êtes formé logiquement pour devenir par exemple designers, architectes, etc… C’est donc assez éloigné finalement ce que je fais moi, mais c’était un bon premier pas vers le métier d’art. En fait, il faut savoir que moi à la base je viens du sud de la france dans un tout petit village à côté de Montpellier et je me suis retrouvé à Paris. Donc je déménageais du sud de la france à Paris, puis j’étais dans une situation qui était quand même pas super, parce que mes parents étaient en pleine phase de divorce et histoire de couronner le tout je me suis retrouvé à vivre avec mon oncle ma tante et mes grands parents qui sont vietnamiens, parce que ma maman et vietnamienne.
Donc si vous voulez, il y a une grosse différence de culture, il y a eu un changement total de vie parce que passer d’une vie où vous avez juste à prendre le bus pour aller à l’école, puis le bus pour venir chez vous, à une liberté totale dans Paris avec tout ce qui s’en suit, c’était quand même un changement assez drastique.

Sans compter le fait qu’il y avait une énorme différence de niveau entre mon petit collège du sud de la France et un lycée privé à Paris qui était quand même assez bien côté.
Au final, je me suis retrouvé au premier trimestre dans les dernières du classement alors que j’ai toujours été une élève plutôt bonne. Je faisais pas partie des personnes qui étaient dans les premières mais je me plaignais pas et j’ai jamais vraiment fait d’efforts pour arriver là du coup je me suis retrouvé dans cette année très stressante au premier trimestre à peut-être quelque chose que je devais être à dix pour passer mon année et passer du coup en seconde.

Au final ça s’est amélioré je pense que c’était parce que j’ai eu beaucoup d’aide de mes amis qui étaient là pour me faire un peu des cours particuliers quand je comprenais pas certaines matières donc au final, je m’en suis plutôt bien sorti mais je me souviens avoir à l’époque appelé à l’aide à ma maman qui a finalement déménagé à Paris pour qu’elle vive avec moi parce que je ne pouvais juste pas.

J’avais des temps de trajet qui étaient énormes, en plus je crois que je mettais deux heures pour aller au lycée alors que moi j’étais habitué à, à peine une demi heure pour y aller quand j’étais au collège.
Donc j’étais très fatigué, c’était vraiment une année un peu difficile, mais bon j’ai des bons souvenirs maintenant.
Donc sans aller à la dépression ou au burn-out, j’ai un petit peu expérimenté cette situation du coup quand je suis arrivé à Emile Cohl à Lyon cette fois-ci j’étais plutôt rodé.
C’est quelque chose que je connaissais, j’étais habitué à changer de lieu, habitué à être avec de nouvelles personnes et puis j’avais tellement vécu de choses à Paris qu’au final être arrivé à Lyon, c’était plutôt facile pour moi.
Sans compter que j’avais quelques connaissances que j’avais acquise au lycée puisque c’était quand même un lycée qui était spécialisée en arts graphiques, en arts appliqués, donc du coup on voyait un petit peu l’acrylique, on avait quelques notions de composition enfin c’était quand même un bon lycée, un bon enseignement.

Je me suis retrouvé à Emile Cohl et finalement ce n’était pas quelque chose qui était très compliqué pour moi et j’arrivais à avoir les notes qu’il suffisait pour pouvoir passer. Il fallait avoir 10 de moyenne il me semble, ça commence à dater maintenant ou alors on enlevait peut-être les dix dernières personnes du classement, comme ça ils écrèment chaque année, vous êtes obligé de quitter l’école et vous ne pouvez pas passer l’année d’après.

Vous êtes donc constamment en concurrence avec d’autres personnes et c’est vrai que selon les promotions ça peut créer un climat qui est vraiment difficile à gérer surtout quand on est assez sensible, alors moi j’ai eu la chance dans ma promotion j’ai pas trop ressenti ce truc là, peut-être parce que j’étais pas dans les derniers, du coup j’étais pas dans ce genre de problématique mais je sais que ça peut être quand même compliqué à vivre. Ce qui s’est passé pour moi, le fait d’avoir vécu déjà au lycée cette histoire de notes quand je suis arrivé à Cohl et que j’ai vu que j’arrivais à avoir des notes assez potables pour passer l’année d’après, j’ai un peu levé le pied alors ça veut pas dire que je n’ai pas travaillé ça veut simplement dire que je n’étais pas tout le temps à l’affût d’avoir la meilleure note possible pour chaque travaux à faire. Au contraire, je pense que j’ai eu la présence d’esprit de me dire : je paye cette année, je paye quelque chose comme 8000 euros l’année, j’essaye au maximum d’en apprendre sur les exercices qu’on me donne à faire.

C’est donc un conseil que je pourrais donner aux personnes justement qui vivent un peu la même chose. Si vous êtes dans une situation où finalement vos notes suffisent pour passer l’année, essayez peut-être de lever le pied et de tester de nouvelles choses. Utilisez cette occasion là pour tester de nouvelles choses et pas tout le temps vous soucier de “Non, mais si je fais ça, si je teste par exemple la gouache alors je maîtrise pas la gouache je vais avoir une mauvaise note et du coup je vais descendre dans le classement. Si vous êtes en sécurité par rapport à votre année, que vous savez que vous allez passer votre année, testez de nouvelles choses parce que ça sera peut-être le seul moment où vous pourrez les tester parce que clairement, quand vous arrivez dans le monde professionnel, vous n’avez pas vraiment le temps de tester de nouvelles choses puisque vous avez d’autres contraintes. Vous avez des patrons, vous avez des temps à respecter vu que vous êtes payé, vous vous devez de faire quand même quelque chose qui vaut l’argent pour lequel ils vous paient. Donc c’est quelque chose que vous n’aurez pas le temps de faire à la sortie de l’école donc profitez-en vraiment à cette époque là pour expérimenter de nouvelles choses, tester des nouveaux styles parce que peut-être que c’est là que vous allez vraiment vous révéler.
Autre conseil et je pense que je vais peut-être me faire taper dessus si j’ai des profs qui écoutent ce podcast -j’espère pas-.

Si vous êtes, encore une fois, dans une situation où vous passez votre année, peut-être que ça vaut le coup de privilégier certaines matières à d’autres. Par exemple, si vous avez des spécialités dessin traditionnel avec de la gouache de l’acrylique, des dorures, peut être que ça sera pas la matière la plus logique pour vous, la plus la plus intéressante pour vous. Alors, je ne vous dis pas évidemment de sécher ces cours là parce que clairement, vous payez votre formation, ce serait un peu con quand même de pas prendre ces cours là, mais simplement de moins vous investir sur les notes.

Alors j’ai un autre exemple : j’avais des cours d’infographie où on apprenait Photoshop, Illustrator… évidemment c’était très pratique pour les personnes qui n’avaient jamais utilisé ces logiciels là et c’était pas mon cas. J’utilisais déjà assez bien Photoshop et les exercices qu’on avait sur ces logiciels là étaient des exercices techniques. On nous demandait par exemple des exercices pour voir si justement on maîtrisait bien les calques… c’était pas des exercices créatifs si vous voulez, et du coup ben je faisais vraiment le stricte nécessaire pour avoir la moyenne, histoire de pas plomber ma moyenne. Je n’allais pas me donner corps et âme dans un exercice sachant que je savais faire et que de toute façon cet exercice ne m’apporterait rien de plus et le temps que je n’ai pas passé à travailler sur cet exercice là m’a permis de passer plus de temps sur les exercices qui me demandaient beaucoup plus de temps, par exemple j’avais énormément de difficultés en BD, parce que pour moi la BD est un médium qui est tellement complexe ! Vous devez maîtriser la couleur, la composition, les cadrages, les dialogues, l’anatomie… vous avez énormément de choses à maîtriser et évidemment si vous ne maîtrisez pas certains domaines ça se sent dans votre BD. J’avais pas des très bonnes notes en BD donc j’ai essayé de faire au maximum mon possible pour avoir à peu près la moyenne.

Pareil, je connaissais la perspective de mes années de lycée. Je me souviens d’un exercice où on devait représenter une perspective à un point de fuite. J’étais pas complètement hors sujet, j’avais représenté une perspective à un point de fuite certes, mais j’avais utilisé cet exercice là pour expérimenter un nouveau style que je ne maîtrisais pas du tout et je pense que le professeur savait que de toute façon la perspective était quelque chose que je maîtrisais, et que ça n’avait pas d’intérêt pour moi de faire une perspective académique parfaite vu qu’il savait que je la maitrisais. Il m’a donc mis la moyenne, et moi j’ai pû expérimenter un nouveau style.

N’oubliez pas que vous êtes là pour vous former. Vous êtes là pour apprendre de nouvelles choses, vous n’êtes pas là pour avoir la meilleure note du monde, pour être le premier !
Ca n’a aucun intérêt d’être premier de la classe dans une telle école si vous n’avez pas comprit réellement ce qu’on vous demande de faire parce que sous prétexte que vous avez des prédispositions que vous avez déjà un bagage ou que vous produisez toujours la même chose, vous n’avez même pas eu le temps de pouvoir expérimenter de nouvelles choses par peur d’avoir une mauvaise note.

Ne rentrez pas dans ce cercle infernal des notes pour les notes.

Un autre conseil, ce serait de faire attention à la manière dont vous passez du temps sur vos exercices, sur vos projets. Le temps passé sur une illustration n’est pas proportionnel à la qualité de votre illustration.
Même la note que vous allez obtenir. L,a plupart du temps tout se joue les trois premières heures. C’est un conseil que j’ai reçu de mon directeur artistique quand j’étais justement au lycée. Il nous répétait sans cesse : “ça sert à rien de passer dix heures sur le petit reflet dans l’oeil alors que de toute façon vos trois premières heures, votre dessin était déjà un peu bancal”.

La courbe qui correspondrait au temps passé et à la qualité ou à la note de l’exercice n’est pas une courbe linéair. Si vous voulez au bout d’un moment la courbe elle stagne, vous gagnez pas plus de qualité, vous gagnez pas plus au niveau de votre note.

Donc en clair, ne passez pas trop de temps sur les petites détails que personne ne remarquera. Alors sauf évidemment si vous prenez du plaisir à faire ça peut-être que si c’est une illustration qui vous tient particulièrement à coeur, un projet qui vous tient particulièrement à coeur, bien évidemment que je ne vais pas vous empêcher de passer du temps là dessus. Simplement, n’oubliez pas que le temps que vous “perdez” sur ce projet, vous ne le passez pas sur un projet ou peut-être vous auriez eu besoin de plus de temps pour arriver à quelque chose de potable.

Un autre conseil qui va un peu de soi mais qu’on a tendance à oublier : Attentions à votre santé, qu’elle soit physique ou psychique.

Votre santé est super importante et vous ne devriez pas jouer avec elle. alors évidemment c’est facile à dire mais je me souviens aussi à l’époque j’avais tendance à manger des pâtes du riz, à me coucher à pas d’heure. Qu’importe, c’était des sacrifices que je faisais à l’époque. Je les faisais de bon coeur parce que c’est ce que j’aime mais attention de ne pas aller dans les extrêmes et de ne pas s’oublier dans l’histoire. D’ailleurs pour la petite histoire à l’époque je devais faire quelque chose comme dix kilos de plus que ce que je fais maintenant donc c’est bien la preuve qu’on a quand même tendance à s’oublier quand on est dans nos études.

En clair investissez vous dans votre apprentissage, votre formation, ne vous investissez pas dans la meilleure note.
Par exemple j’ai rendu plusieurs travaux où j’ai eu des sales notes où je savais que j’allais avoir des seules notes, mais j’ai fait de mon mieux et je me souviens avoir appris énormément de choses sur ces travaux là.

Une mauvaise note ne veut pas dire que vous n’avez rien appris !

Dans le même ordre d’idée, quand j’étais au lycée, ma bête noire c’était les mathématiques et j’avais toujours des sales notes en mathématiques à tous les contrôles.. bref je m’en sortais pas mais une fois qu’on faisait le contrôle je comprenais des choses à la correction du contrôle.
Je comprenais tout, une fois contôle passé, ce qui a fait qu’au final je me suis retrouvé à 6/20 toute l’année pour finalement avoir un 16/20 au BAC.

Mon dernier conseil pour les personnes qui sont dans une école d’art serait de ne pas n’oublier que vous payez une formation et que les notes ou le classement sont simplement des conditions pour que vous puissiez poursuivre votre enseignement.

Si vous répondez à ces conditions, ne vous souciez plus des notes. Elles sont simplement un bon indicatif de ce que vous avez produit, si vous avez produit un travail qui est intéressant ou non.

Et si vous vous posez la question de est-ce que vous devriez abandonner votre formation, est-ce que finalement c’est quelque chose qui est fait pour vous, j’ai envie de vous dire ne vous posez pas cette question. Vous devriez continuer coûte que coûte si vous n’avez pas de problèmes d’argent. Je sais que vu que ces formations sont assez chers, et que certaines personnes prennent des crédits pour pouvoir payer cette formation. Si vous n’avez pas vraiment ce type de problème, continuez, continuez, quitte à lever le pied pour ne pas péter un câble constamment.

Prenez ce que vous avez à prendre, essayez au maximum de vous former et si vous ne passez pas l’année parce que vous n’y arrivez pas ce n’est pas grave, n’oubliez pas que personne ne demande de diplômes. Depuis je suis dans le monde professionnel, personne n’a jamais demandé mon diplôme et personne ne m’a demandé d’ailleurs mon bulletin de notes. La seule chose qui compte au final c’est simplement votre book et votre book est liée à votre apprentissage à l’école et votre compréhension des exercices qu’on vous a donné à l’école et pas les exercices en soit. D’ailleurs qu’on soit clair, je crois pas avoir mis de travaux d’école dans mon book. J’ai dû produire des choses personnelles une fois sortis de l’école, parce qu’aucun client ne veut savoir si vous êtes capable de dessiner une pomme réaliste.

Après on avait une suite à la question, c’était est-ce qu’on travaille autant qu’à l’école ?

J’ai envie de dire évidemment ça dépend votre investissement dans le milieu professionnel. C’est ce que vous en faites.
Un exemple. A l’époque, j’avais fait stage dans un studio de jeux vidéo et au bout d’une semaine mon directeur de stage a commencé à me dire gentiment que dans le milieu du jeu vidéo, les heures supplémentaires non payé, c’était normal et bien vu. Qu’il fallait toujours sortir plus tard etc…

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’à l’époque, on m’avait promis un projet sur lequel je n’avais pas travaillé. Bon, en vrai tenir les délai dans le jeu vidéo c’est toujours un peu compliqué. Au final, non je n’ai pas voulus m’investir plus que ça dans cette société, car les projets ne m’y intéressent pas. Par contre, sur le projet actuel sur lequel je travaille, je ne compte pas les heures parce que c’est un projet sur lequel j’ai vraiment envie de m’investir. C’est un projet qui me plaît, c’est un projet qui me passionne et là j’ai vraiment envie de travailler dessus, dans la limite évidemment de ma santé et de mon bien-être. Alors certes je suis passionné, j’aime ce que je fais mais jamais je ne laisserai mon métier prendre le dessus sur mon bien-être.

Si vous fait ces études, c’est que vous êtes dans un métier passion vous voulez faire un métier passion. Si ce n’est plus une passion alors changez de métier parce que je suis à peu près sûr que vous gagnerez mieux votre vie ailleurs.

A côté de ça je sais que certaines personnes travaillait énormément aussi à la sortie de l’école. Notamment mes amis qui travaillent en animations qui font partie de ma promo. J’ai vraiment l’impression qu’ils travaillent énormément, ils sont sur paris et ils ne comptent pas leurs heures. En tout cas c’est l’impression qu’ils m’en donnent mais comme je vous disais, si finalement c’est ce que vous voulez alors en soit il n’y a pas vraiment de problème.

Il peut m’arriver de travailler les week-ends simplement parce que j’aime bien travailler sur le projet et que j’ai envie de le faire ce week-end et c’est ce qui est génial dans ce métier là, c’est de se lever tous les matins et d’être content d’aller au travail. Vous êtes content de produire des images pour ce projet.
C’est quelque chose qu’on n’a pas dans d’autres métiers et abandonner finalement votre formation ça peut peut-être dire abandonner cette idée de faire ce que vous avez envie de faire réellement.

C’est une notion qui me semble étrange, mais quand j’étais petite le fait qu’on nous dise constamment “je travaille pour gagner ma vie”. Gagner sa vie. Pourtant notre vie, elle est sensée être acquise non ?Non il faut la gagner.

Moi j’ai envie de gagner ma vie en faisant chaque jour ce que j’ai envie de faire.
J’ai pas envie de me retrouver tous les matins en tirant la tronche en faisant un métier qui clairement ne me plaît pas, qui me fait chier même.

Vous travaillez 8 heures par jour, 5 jours sur 7. Tout ce temps là, c’est du temps vous perdez que vous ne pourrez jamais re-gagner. C’est la seule denrée que finalement vous n’aurez plus c’est chaque heure de votre vie que vous perdez à faire quelque chose que vous n’aimez pas.

Avoir la chance de faire un métier passion, un métier qui vous anime réellement, c’est finalement passer du temps sur quelque chose que vous aimez chaque jour.

Alors attention, je ne critique pas du tout les personnes qui font un métier qu’ils apprécient pas c’est simplement que c’est une stratégie qui est complètement différente. Ces personnes là je pense essayent de cumuler un maximum d’argent pour ensuite se faire plaisir dans les choses qu’ils aiment comme des objets, des biens, ou des expériences, comme des voyages par exemple.
C’est une stratégie qui est complètement différente mais je sais que j’ai toujours préféré passer du temps à faire des choses que j’aime plutôt qu’à donner de l’argent pour acheter des choses dont je n’ai pas vraiment besoin.

Si vous vous reconnaissez un peu là dedans, c’est que peut-être le métier d’artiste est fait pour vous. Du coup et ce serait assez dommage de faire une croix là dessus.

En tout cas j’espère que ça aura pu t’aider, toi qui m’a envoyé un mail aujourd’hui, que ça répondra un petit peu à tes interrogations et que ça te rassurera sur le fait que c’est un métier qui est compliqué.
On met du temps à y arriver mais quand on y arrive on y est vraiment bien.

Dans tous les cas, si vous avez vécu une situation un peu similaire n’hésitez pas à la mettre dans les commentaires histoire qu’on en discute tous ensemble parce que c’est vrai que je vous ai apporté ma propre vision, situation de la manière dont moi j’ai vécu ma scolarité. Je pense qu’on les vit tous d’une manière différente, c’est pourquoi c’est important d’avoir des témoignages de ces moments là. En attendant moi je vous dis à bientôt soit sur un article, soit sur un podcast, ou une vidéo sur LeCarnetDigital.com.

Allez ciao !

Espace commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *