Les effets spéciaux dans le Cinéma

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Bonjour à tous! Si vous avez vu la dernière vidéo, vous le savez, je suis actuellement à Lyon. Et avec Lorraine, la personne qui m’héberge, que vous allez sûrement voir dans la vidéo, on a décidé d’aller au musée de la Miniature et du Cinéma. Le musée se divise en deux parties, il y a une partie qui est plutôt allouée aux effets spéciaux utilisés dans le cinéma, et une partie musée miniature qui regroupe environ 120 reproductions hyperréalistes de décors et d’objets. C’est un musée que je n’ai toujours pas fait en environ 7 ans de vie à Lyon, alors autant en profiter !

La première partie du musée est allouée aux décors. Ils sont de taille réelle et sont pour la plupart tirés du film « le Parfum« . J’en reparlerai dans la deuxième partie de la vidéo qui concerne les décors miniatures car ce sont pour moi les mêmes contraintes. Dans tous les cas, je pense que les images parlent d’elles-mêmes. Clairement, on peut y voir le souci du détail. Tout est fait pour que le décor nous semble plausible, réel. Ce que j’aime dans ce musée, c’est que parmi tous ces objets un peu sensationnels, on a aussi droit à quelques explications sur les métiers du cinéma. On y apprend en quoi consiste une pré-production par exemple. Et j’ai été même étonnée d’y trouver une reproduction d’un matte painting de « Robocop 2 », un vrai sûrement peint à l’huile. Les matte painting sont des décors peints à la main, utilisés pour ensuite intégrer les acteurs filmés au préalable sur fond vert. Les matte painting sont un peu moins utilisés au cinéma, on préfère maintenant utiliser des scènes 3D qui nous permettent plus de liberté en termes de mouvement de caméra. Cependant ils en existent encore, notamment dans le jeu vidéo car ils sont plus rapides à réaliser et donc coûtent moins cher.

« Ce qui est cool ici, c’est que le fond vert on l’enlève en post-production, donc on enlève le vert et on rajoute autre chose à la place. Et les petits points qu’on voit c’est tout simplement pour plus facilement « tracker » les mouvements de la caméra et les mouvements du personnage. »

Si vous vous intéressez aux métiers du cinéma, et vous devriez si vous vous intéressez au dessin, je vous conseille vraiment de vous attarder sur la section pré-production. Cela me rappelle l’artbook d’Avatar dont j’avais écrit une revue sur mon blog. J’avais été étonné d’y trouver des dessins, pas particulièrement beaux mais surtout très explicites, créés dans le but de mettre sur papier ce que le réalisateur avait en tête. Ici c’est pareil. Les storyboards de Matrix, notamment, sont très éloignés des plans finaux. Et en fait ça décomplexe! Moi qui travaille justement sur un trailer au moment où je monte cette vidéo, on se dit qu’en fait c’est ok de changer un peu d’avis. Si vous visitez ce musée, et j’insiste vous devriez visiter ce musée si vous êtes de passage à Lyon, je vous conseille vraiment de lire tous les textes explicatifs, ils sont bourrés d’informations utiles pour comprendre les dessous de l’industrie du cinéma.

Plus loin dans la visite on découvre des maquettes, des costumes, des masques et plus généralement des objets utilisés dans plusieurs films que, j’en suis sûre, vous allez sûrement reconnaitre.

« L’iconique bouton rouge dans « Minority Report ». »

On appelle cela des « props« . Ce qui choque dès qu’on se retrouve nez à nez avec le bras de Mister Hyde dans « la Ligue des Gentlemans Extraordinaires » ou certaines créatures tirées des « Star Wars » c’est leur réalisme. Les masques et costumes sont identiques à ceux qu’on voit à l’écran. On y croit même sans les retouches colorimétriques, l’action, les éclairages, les mouvements de caméra, toutes ces étapes qu’on appelle la post-production. Ici, il n’y a que nous face à ces prothèses et malgré tout elles paraissent souvent crédibles. Je pense avoir un oeil assez critique et pourtant la plupart des grands films, et donc qui possèdent un budget assez conséquent, ont des « props » vraiment parfaites. Je vois difficilement comment on pourrait mieux faire, et même en 3D. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que ces films vieillissent mieux que nos derniers blockbusters presque entièrement faits en 3D.

« Le navire a été filmé sur fond vert, en fait il a été numérisé, et ensuite ils l’ont animé directement sur ordinateur. Au lieu de faire un modèle 3D, ils ont préféré le faire en réel, le prendre en photo sous tous les angles, et ensuite l’animer! C’est fou! »

Un de mes films préférés, « Le Cinquième Element« , est toujours quand même plus qu’acceptable en 2018. Franchement, imaginez si les mangalores avaient été faits en 3D la catastrophe que ça aurait été 10 ans après. Le souci du détail sur ces masques est impressionnant. Les poils, les cheveux sont souvent placés un par un et les accessoires sont usés là où ils devraient clairement l’être. Représenter des êtres vivants, et encore plus des humains, est extrêmement difficile. Je suis sûre que ça vous est déjà quand vous dessiniez un portrait. En sculpture ou en 3D c’est encore plus compliqué car on a besoin de représenter ce visage sous tous ses angles. Et si sa représentation n’est pas parfaite, elle nous paraît étrange, dérangeante. c’est ce qu’on appelle le phénomène « Uncanny Valley« .

C’est une théorie venant de la robotique expliquant que plus un robot est similaire à un être humain, plus ses imperfections nous paraissent monstrueuses. Ce phénomène s’applique en dessin, en sculpture mais aussi en 3D. Représenter des êtres humains est donc très complexe au cinéma mais aussi dans le jeu vidéo. L’ingéniosité des créateurs m’a énormément surprise aussi comme cette pipe électrique fabriquée pour qu’un enfant puisse la fumer à l’écran alors qu’en fait ce n’est qu’un savant dispositif électrique. Les maquettes sont, quant à elles, très pratiques pour se rendre compte des échelles et surtout placer facilement ses caméras afin de faire un storyboard crédible. J’imagine que les maquettes tendent à disparaître avec l’arrivée de la 3D mais il n’y a pas à dire une maquette physique sera toujours plus parlante qu’une vue en 3D.

Vient enfin la deuxième partie du musée qui concerne les décors et objets miniatures. Visiter tous ces décors m’a fait me poser plusieurs questions sur comment rendre un décor crédible, et je voulais en profiter pour vous faire partager mes réflexions mais ça sera dans la prochaine vidéo car il y a beaucoup trop à dire sur le sujet. Alors n’oubliez pas de vous abonner si ce n’est pas déjà fait et d’enclencher la petite cloque afin d’être notifié de la suite de cette vidéo !

 

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