Comment peindre en plein air ?
L’équipement à transporter vous décourage ?
Il ne faut pas, car des solutions existent pour dessiner ou peindre en extérieur « léger », avec un encombrement minimum. Il est même possible de partir en randonnée sans trop d’efforts et ainsi d’avoir le plaisir de croquer de superbes paysages dans vos carnets.
Je dresse ici la liste du matériel pour peindre en plein air à emporter avec vous lorsque vous décidez de pratiquer le dessin ou la peinture dehors. Mes bons plans sont aussi valables pour la réalisation de vos carnets de voyage !
Le chevalet : le matériel pour peindre en plein air vraiment indispensable
Il n’existe pas beaucoup de chevalets nomades dans les magasins français. C’est donc en ligne que j’ai cherché mon bonheur. Là, j’ai trouvé de nombreux modèles différents, mais les plus récurrents sont sous forme de boîtes. Malheureusement, ils sont encombrants et lourds donc peu adaptés à la peinture en plein air. Sans compter le fait qu’ils paraissent – pour les modèles les moins chers – assez fragiles.

C’est au détour d’une vidéo de James Gurney que je suis tombée sur un nouveau modèle de chevalet (= easel en anglais !) beaucoup plus compact, pratique et léger.
N’ayant malheureusement pas la place pour construire un tel chevalet, j’ai préféré m’en acheter un. Et après quelques recherches, c’est sur une boutique Etsy que j’ai trouvé mon bonheur grâce aux palettes de Charlie !
Composé de deux planches jointes par deux charnières ainsi qu’une fixation compatible avec un trépied de photographie, cela m’a semblé le chevalet idéal : pratique, compact, léger, adaptable à la situation avec son trépied séparé.
Je vous ai fait une vidéo complète sur ce chevalet.
Je ne regrette pas mon choix : l’objet est réellement beau et je suis sûre qu’il m’accompagnera de nombreuses années lors de mes séances de peinture de paysage en pleine nature.
De plus, il est réellement pensé pour la peinture avec 4 trous pour y glisser ses pinceaux, et 4 éléments permettant de fixer palette ou boîte en métal.

Un trépied léger et compact pour pouvoir être transporté en extérieur facilement
Vous vous rendrez vite compte que pour pouvoir dessiner en plein air, il vous faut pas mal de matériel.
Votre trépied doit donc être compact ET léger.
Je possédais déjà le K&F Concept que j’avais, à l’époque, choisi pour sa capacité à se transformer en monopod (comprenez un trépied à un seul pied), mais aussi, et surtout en trépied pouvant filmer du dessus. Idéal pour me filmer en pratiquant le dessin traditionnel.
Après avoir écumé tous les forums/sites imaginables, cela me semblait être le meilleur choix qualité/prix, et en effet, c’est un achat que je ne regrette pas ! Mais malheureusement quand il s’agit non pas de se filmer du dessus, mais de pouvoir le transporter un peu partout pour pouvoir l’utiliser comme pied pour mon chevalet… c’est une autre histoire.

Le trépied est lourd… 1,65 kg. De nombreux modèles beaucoup plus légers et moins chers existent.
Si j’avais eu le budget, j’aurais sûrement choisi le trépied (1,27 kg) de chez Peak Design (la même marque que mes sacs <3)… mais son prix est beaucoup trop élevé pour l’usage que j’en ai.
L’autre alternative est d’en choisir un extrêmement léger, en acceptant qu’il perde en robustesse. C’est le cas du Amazon Basics (1,23 kg) ou du Zomei Q111 (1,2 kg) qui fut mon premier trépied et dont une des pièces s’est cassée après 1 an d’utilisation (la pièce permettant de tourner horizontalement la « tête »).
Un autre possibilité est bien évidemment de vous rendre directement en magasin pour sous-peser les trépieds afin de vous rendre compte du poids que vous risquez de porter en randonnée ou en balade.
Pensez simplement à replier le trépied pour avoir une idée de l’espace qu’il prend et de trouver un moyen pour le fixer à votre sac à dos.
Un sac à dos pour emporter son équipement de dessin en plein air
Comme vous l’aurez compris, je suis fan de la marque Peak Design : j’ai le Everyday Sling en noir ainsi que le Everyday Backpack 20L en Ash.
J’utilise la Sling si je ne fais que peindre, et le Everyday Backpack si je dois emporter mon ordinateur portable. C’est vraiment les sacs parfaits pour ce genre d’utilisation, car je peux fixer mon trépied grâce à un système de lanières, et les poches en origamis me permettent d’adapter la configuration du sac en fonction du matériel de peinture que j’emporte.
À noter que le chevalet rentre même dans la sling si on dévisse ses charnières !
Le carnet de croquis : les critères pour bien le choisir
Je conseille constamment à mes élèves de pratiquer sur des formats A4 au MINIMUM. Mais quand il s’agit de peindre en plein air ou de dessiner en voyage, le petit format semble plus pratique.
Cela vous permet de finir votre peinture plus rapidement, d’être plus discret, de prendre des pinceaux plus petits/fins et d’emmener votre carnet de croquis un peu partout.
Sur le choix du carnet de croquis, je ne suis pas des plus originales, j’opte souvent pour des moleskines. Privilégiez les modèles « ART » dont le papier est plus épais et adapté à la plupart des techniques (sèches ou humides).

Une alternative tout aussi bien, et bien moins chère : les Royal Talens. Mon dernier en date est carré (si je veux faire un décor, je peux peindre sur la page de gauche ET de droite), et j’en suis pour le moment très satisfaite.
À noter cependant que l’épaisseur du carnet est aussi importante… cela peut parfois être un handicap quand il s’agit de le fixer à votre chevalet. Pensez à choisir des pinces adéquates, qui s’ouvrent suffisamment pour maintenir le tout.
Des pinceaux au format adapté à la peinture de plein air
Concernant les pinceaux, vous pouvez tout simplement décider d’en sacrifier certains en les raccourcissant légèrement afin qu’ils rentrent dans votre sac.
Ou vous pouvez trouver certains packs qui l’ont déjà fait pour vous ! Pour ma part, j’ai acheté un pack identique à ce kit de pinceaux de voyage à « La maison des Arts », une boutique à Biarritz (3 Avenue Victor Hugo).

Pensez simplement à leur trouver une petite trousse ou une boîte afin que les poils ne s’abîment pas. Personnellement, je garde toujours les petits embouts en plastique pour les protéger.
Enfin, choisissez des pinceaux de tailles et types différents : arrondis, fin, carrés, texturés, etc.
La peinture : aquarelle, gouache ou caséine ?
Pour le choix de la peinture, c’est à vous de voir !
Dehors, beaucoup utilisent l’aquarelle, mais je préfère la peinture à la caséine pour sa couvrance. La caséine est très similaire à la gouache, et honnêtement je ne suis même pas sûre de ressentir la différence.

Les accessoires indispensables à la pratique de la peinture en plein air
Des pinces
Très pratiques pour fixer votre carnet à votre chevalet. Ou tout simplement accrocher votre chiffon.
Il en existe de plusieurs sortes. Les plus utilisées sont les pinces à charnière, mais ce n’est peut-être pas celles que je recommanderais.
Moins esthétiques, mais permettant une meilleure ouverture, les pinces de bricolage – bien qu’en plastique – sont idéales pour la plupart des utilisations.

Un chiffon
Indispensable pour enlever la peinture de vos pinceaux ou pour effacer les potentielles taches/erreurs que vous faites sur votre peinture.
Un pot d’eau
On n’y pense jamais et pourtant avoir de l’eau ainsi qu’un pot ayant une contenance et taille adéquate vous permettra de vous sentir plus à l’aise pour pouvoir rincer vos pinceaux. Plus la contenance est grande, plus vous pourrez rincer vos pinceaux sans faire de mélanges involontaires. Mais une grande contenance prend de la place dans votre sac.
Pourquoi ne pas utiliser un gobelet pliable ? C’est l’alternative que j’ai choisie, car il est emboîtable et surtout en métal. Il me permettra donc de le fixer aux 4 aimants du chevalet.
Attention ! Information importante. Évitez de jeter votre eau pleine de peinture dans la nature, car la plupart des composants sont nocifs pour l’environnement. Il semblerait cependant que la caséine soit biologique, mais dans le doute, évitez !

Voilà pour la liste du matériel pour peindre en plein air, complémentaire de celle de mon article sur le matériel pour apprendre le dessin !
Mais comme d’habitude, l’équipement ne fait pas tout, et si vous souhaitez apprendre le dessin d’observation, je ne peux que vous recommander ma formation « Apprendre le Dessin d’Observation » qui vous permettra d’acquérir toutes les connaissances pour dessiner ce qui vous entoure.
Bonne synthèse, même pour moi , qui aquarelle souvent en extérieur hiver comme été. Vos observations sont justes et pertinentes.